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Un retraité devra rembourser 29 000 euros de sa pension pour avoir perçu 180 euros en travaillant : « Je voulais juste donner un coup de main »

L’homme de 66 ans devra rembourser une année entière de pension de retraite pour avoir travaillé quatre jours. La Sécurité sociale est claire quant à son système de retraite et, bien qu’elle n’interdise pas aux retraités de reprendre le travail, ceux-ci doivent en faire la demande dans le cadre de ce que l’on appelle la retraite flexible. En cas de reprise du travail sans en informer la Sécurité sociale, celle-ci peut ouvrir un dossier afin d’obtenir le remboursement des montants indûment perçus. C’est le cas d’un retraité de 66 ans qui, après avoir travaillé quatre jours dans un bar et gagné 180 euros, devra rembourser 29 000 euros à l’Institut national de prévoyance sociale en Italie (INPS).

Retraite anticipée en Italie : le piège qui a coûté 180€ à un retraité

Tout a commencé lorsque ce retraité, qui a bénéficié de la retraite anticipée sous la modalité « Quota 100 » en 2021, a gagné 180 euros nets pour son travail ponctuel. Il a travaillé pendant quatre jours dans une brasserie lors du Rallye national alpin, selon Mediaset Italia.

Apparemment, selon la réglementation italienne, les personnes qui bénéficient de la « Cuota 100 » ne peuvent exercer aucune activité rémunérée pendant qu’elles perçoivent leur pension de retraite anticipée, sauf si cette activité est exercée à titre indépendant, c’est-à-dire en tant qu’indépendant, et à condition que les revenus ne dépassent pas 5 000 euros par an, comme l’explique Anna Pontassuglia, responsable du bureau des relations publiques de l’INPS à Udine, à ce média.

« L’institution doit appliquer strictement la réglementation », explique Mme Pontassuglia, citant le décret législatif 4/2019, qui interdit de travailler tout en bénéficiant d’une retraite anticipée, à l’exception des cas déjà mentionnés.

On lui avait dit qu’il pouvait travailler

Le retraité explique qu’avant d’accepter le travail, il s’était renseigné auprès des services de la sécurité sociale italienne, qui lui avaient confirmé qu’il pouvait travailler sans problème et sans craindre de perdre sa pension, bien que cette version, comme il le précise, ait été donnée oralement et non par écrit. Mais malgré cette confirmation, l’INPS l’a tout de même sanctionné, l’obligeant à rembourser la totalité de la pension qu’il avait perçue pendant un an.

L’affaire a été portée devant les tribunaux sociaux, qui sont chargés de résoudre les conflits du travail et de sécurité sociale en Italie. Après avoir examiné le dossier, ceux-ci ont décidé de maintenir la sanction imposée par la sécurité sociale, ce qui signifie que M. Rossi devra rembourser les sommes indûment perçues au titre de sa pension pendant un an, soit 29 000 euros.

Bien qu’il doive payer les 29 000 euros, à raison de 650 euros par mois, il a demandé une réduction du montant, ce que la sécurité sociale a accepté, de sorte qu’il ne devra payer que 430 euros par mois. Cela signifie qu’il devra rembourser cette somme pendant environ cinq ans, jusqu’à ce qu’il ait remboursé la totalité du montant exigé par l’INPS.

D’autre part, le retraité a expliqué que son intention était uniquement d’aider « juste pour donner un coup de main », en signant un contrat de garde pour couvrir le coût de l’assurance, et qu’à aucun moment il n’avait l’intention d’en tirer un profit financier. Aujourd’hui, l’intéressé envisage de faire appel, sachant qu’il existe d’autres cas similaires dans le pays.

Bien que cette mesure soit quelque peu disproportionnée, l’INPS maintient pour l’instant sa position consistant à « appliquer strictement la loi » dans ce type de situation, sans envisager d’exceptions pour de petits montants.