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Du dollar au marché mondial, une nouvelle étape pour l’épargne

Les décisions d’investissement sortent de la phase d’urgence et entrent dans une nouvelle phase où la stratégie domine. Pendant des années, le manuel de l’épargnant français était presque une loi naturelle : épargner en euros, se tourner vers l’immobilier ou les livrets réglementés. Le livret A, l’assurance-vie, l’or « au cas où ». Une économie prudente, parfois méfiante, résultat d’une fiscalité changeante et d’une aversion traditionnelle pour le risque. Même si l’euro semble une valeur refuge, détenir de la monnaie implique également une perte de pouvoir d’achat. Entre 2020 et 2025, l’inflation dans la zone euro a été de près de 20 %. Cela signifie que 100 euros de 2020 valent aujourd’hui moins de 85 euros en pouvoir d’achat. Et si l’on étend la période, entre 2000 et 2025, l’inflation cumulée de l’euro a été de plus de 50 %.

Épargne 2.0 : la nouvelle génération qui fait travailler son argent à l’international

Mais il existe une nouvelle génération qui ne fonctionne plus selon cette logique. Des personnes qui travaillent à distance, qui sont payées en euros, en dollars ou en cryptomonnaies, et qui ne veulent pas se résigner à l’idée que prendre soin de son argent signifie le laisser dormir. Elles ont compris qu’épargner n’est pas accumuler, mais planifier.

Bien sûr, tout le monde ne part pas du même point. Ceux qui ont des dettes ne pensent pas à une action LVMH : ils ont besoin de sortir du rouge. S’ils ne disposent pas encore d’un fonds couvrant plusieurs mois de dépenses, la première étape consiste probablement à épargner avec un faible risque, en euros ou dans des instruments sûrs. Mais s’ils y sont déjà parvenus, s’ils ont une marge, alors oui : investir peut cesser d’être un privilège et commencer à être une stratégie. Pas pour spéculer, mais pour planifier.

Et, dans cette optique, investir directement aux États-Unis ou sur les marchés internationaux n’est plus un fantasme réservé aux grandes fortunes. Aujourd’hui, il est possible d’ouvrir un compte d’investissement à l’étranger depuis la France, en euros, en dollars ou en cryptomonnaies, et de détenir des actions réelles d’Apple, de L’Oréal ou de Tesla. Oui, réelles. Pas un fonds indiciel coté en Europe ni un produit structuré garanti par un autre actif. Des actions légitimes, conservées sur les marchés internationaux, avec les règles et la protection offertes par ces places financières.

Et à quoi cela sert-il ? À cesser de regarder les marchés monter depuis l’extérieur et à commencer à y participer réellement. Le S&P 500 a rendu en moyenne 10 % par an en dollars sur le long terme ; entre 2016 et 2025, un investissement sur ce marché a augmenté de plus de 250 %, c’est-à-dire qu’il a triplé. En résumé, c’est une façon de commencer à investir en gardant la tête dans le monde.

Bien sûr, investir comporte des risques. Il n’existe aucun instrument sans volatilité ni promesses magiques. Mais l’important, c’est qu’il existe aujourd’hui des moyens d’assumer ces risques avec plus d’informations, plus de contrôle et de meilleurs outils. Et surtout, avec la tranquillité d’esprit que vos économies ne dépendent pas exclusivement de ce qui se passe en France.

Commencer à penser à l’échelle mondiale n’est pas une excentricité, mais une nécessité. La possibilité d’opérer en euros, en dollars ou même en cryptomonnaies, et d’accéder à des milliers d’actifs financiers de manière directe, rapide et sécurisée redéfinit les règles du jeu.

Les Français ont su s’adapter à maintes reprises, souvent par prudence ou par obligation. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de le faire de manière stratégique.