Une série d’études en psychologie moderne ont identifié des avantages pour ceux qui expriment leurs pensées et leurs idées à haute voix lorsqu’ils réalisent des activités ou prennent des décisions. Le fait de se parler à voix haute, un comportement quotidien que de nombreuses personnes préfèrent cacher, a fait l’objet d’études de la part de la psychologie moderne. Pendant des années, il a été associé à tort à des déséquilibres mentaux, mais des recherches récentes montrent que cette pratique, loin d’être un signe inquiétant, peut apporter des bénéfices réels et mesurables au cerveau.Les pêcheurs du Callao ont fait un malheur avec des paquets de conteneurs tombés à l’eau, tandis que la capitainerie annonce un plan de sauvetage de la cargaison. Selon les experts, la verbalisation des pensées active des mécanismes mentaux qui améliorent la concentration et renforcent la mémoire. Ces fonctions cognitives, essentielles dans la vie de tous les jours, peuvent être améliorées simplement en disant à haute voix ce que l’on pense, ce que l’on voit ou ce que l’on a l’intention de faire. L’essentiel, selon les psychologues, est que ce comportement se produise de manière isolée et sans autres symptômes indiquant des troubles cliniques. La parole ne joue qu’un rôle fonctionnel dans l’esprit. Ce n’est pas une erreur, ni une perte de contrôle, mais un moyen de mieux traiter l’information, d’organiser la pensée et d’affronter les défis quotidiens avec plus de clarté. Ce nouveau regard sur la psychologie cherche à éliminer la stigmatisation attachée au dialogue avec soi-même et à montrer ses avantages sur une base scientifique.=
Quel est l’intérêt de dire tout haut ce que l’on pense ?
L’un des principaux avantages de se parler à soi-même est l’amélioration de l’attention. Lors d’une expérience menée par les psychologues Gary Lupyan et Daniel Swingley, des participants qui prononçaient le nom d’objets à haute voix tout en les cherchant sur un écran les trouvaient plus rapidement que ceux qui restaient silencieux. Cette découverte a été publiée dans The Quarterly Journal of Experimental Psychology.
Gary Lupyan, professeur agrégé de psychologie à l’université du Wisconsin, a déclaré à la BBC que la parole autodirigée peut amener le cerveau à« activer plus rapidement les informations visuelles ». Selon l’expert, le fait de dire à voix haute ce que l’on cherche améliore la capacité à le localiser, car le langage agit comme un signal pour filtrer les stimuli non pertinents.=
En plus de stimuler la mémoire, le fait de parler à voix haute permet de mieux structurer la pensée. En parlant, une personne peut ordonner ses idées, analyser les options et parvenir plus facilement à une solution. Ce processus aide à prendre des décisions avec plus de clarté, ce qui est utile dans les situations de stress ou face à des problèmes complexes.
Parmi les avantages documentés de cette pratique, citons l’amélioration de la mémoire, l’ordre de la pensée et le soutien à la résolution de problèmes. La psychologie contemporaine estime que la parole autodirigée permet de mieux organiser les idées et favorise la clarté mentale lors de processus complexes.
Quelle est l’origine de cette habitude courante ?
La psychologie a identifié que le fait de parler à voix haute se manifeste dès le plus jeune âge. Chez l’enfant, le fait de se parler à lui-même lui sert de guide. Ce comportement les aide à mieux exécuter leurs activités quotidiennes, à coordonner leurs mouvements et à améliorer leur apprentissage. Loin d’être un indicateur de problèmes, il fait partie du développement cognitif.
La psychothérapeute Anne Wilson va également dans ce sens. Selon elle, « nous avons tous besoin de parler à quelqu’un d’intéressant, qui nous connaît de l’intérieur et qui est de notre côté. Qui de mieux que nous-mêmes pour parler ? Son approche suggère que cette pratique remplit une fonction naturelle et bénéfique dans la vie de tous les jours.=
Même dans le domaine thérapeutique, certains spécialistes recommandent cette pratique. Parler à voix haute permet d’identifier les émotions, de clarifier les pensées et d’avancer dans les processus de connaissance de soi. Il est prouvé que, utilisée consciemment et sans signes cliniques avant-coureurs, cette stratégie peut être bénéfique à la fois pour l’esprit et pour le bien-être général.
Les preuves scientifiques et cliniques s’accordent sur le fait que se parler à soi-même n’est pas seulement normal, mais utile. Tant qu’il est présent sans signe de maladie, il peut être considéré comme une ressource interne précieuse pour améliorer les performances mentales et émotionnelles.